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Traitement de la fièvre (chez l'enfant)

8 novembre 2004

La fièvre est un phénomène fréquent en cas d’infection quelle qu’en soit la nature et n’est pas un signe de gravité. Mais elle constitue un signe clinique important pour le médecin et n’est pas superposable à la sensation que l’on peut ressentir.

Il faut donc la prendre avant d’aller chez le médecin si l’on se sent fébrile ou malade pour disposer d’un chiffre objectif. Bien prendre la température nécessite une prise de la température rectale, après un repos de 10 minutes, à distance des repas.

Il faut la traiter si elle est élevée ou si l’enfant fébrile est petit. Il reste préférable de traiter toute fièvre du petit enfant.
Il est inutile de consulter dans les 24-48 premières heures d’une fièvre si le patient fébrile ou l’enfant va bien et ne se plaint de rien ou de symptomes banals comme une rhinite. En revanche, la femme enceinte fébrile ou le nourrisson de moins de 4 mois doivent être vus en consultation.

Ci-dessous, des extraits de l’article paru dans le journal Le Monde du 02/11 dernier

Vincent Renard

«MEDECINE dernier
Traiter la fièvre chez l’enfant

Les médecins formulent de nouvelles recommandations pour faire baisser la température chez le nourrisson malade.

Aujourd’hui, les médecins s’accordent à ne plus recommander d’alterner au fil des heures les familles de médicaments destinés à faire baisser la température (antipyrétiques), par exemple en donnant du paracétamol puis de l’aspirine ou de l’ibuprofène. Les praticiens doutent de l’efficacité de ces médicaments à prévenir la récidive des impressionnantes, mais rares, convulsions fébriles, et de l’intérêt des moyens physiques (bain à une température inférieure de deux degrés à celle de l’enfant)....

Pour s’y retrouver, mieux vaut partir de ce qu’est la fièvre. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, chez l’homme comme chez les animaux, “la fièvre fait partie d’un processus complexe de défense de l’organisme”.... Il s’agit en effet d’une réponse normale d’adaptation de l’organisme soumis à une agression. ..

Pour maintenir constante – entre 36,5° C et 37,5° C – notre température corporelle, nous disposons d’un thermostat situé dans une structure de notre cerveau appelée l’hypothalamus, et plus précisément dans sa partie antérieure. Les informations sur la température de l’organisme lui parviennent de deux sources : les récepteurs spécialisés situés à la périphérie de notre corps et le sang circulant. L’hypothalamus réagit par deux mécanismes. L’un met en jeu les neurones périphériques, l’autre le cortex cérébral.

Les neurones périphériques contrôlent au niveau de la peau la possibilité de perdre de la chaleur par la transpiration et la dilatation des vaisseaux ou au contraire de la conserver par contraction des vaisseaux. Ils commandent également, au niveau des muscles et de certains viscères, la possibilité d’en produire. C’est à cela que servent les frissons : la contraction des muscles permet de libérer l’énergie qui y est stockée sous la forme d’ATP (adénosine triphosphate).

L’autre mécanisme implique le cortex cérébral et affecte le comportement de l’individu. Si nous avons trop chaud, nous allons chercher l’ombre ou la fraîcheur et nous découvrir, et l’inverse si nous avons froid.

La fièvre va apparaître du fait de la présence dans le sang de substances dites “pyrogènes”. Elles peuvent provenir de l’extérieur du corps, comme les toxines bactériennes, ou bien être produites en réponse au stress cellulaire, par les globules blancs entre autres, sous forme de cytokines…

Ce système est complété par deux dispositifs de sécurité. Le premier permet le retour à la température normale lorsque l’agression déclenchante a été maîtrisée. Le second, sur le mode du rétrocontrôle, permet de limiter l’élévation maximale de la température afin d’éviter les lésions du système nerveux central.

A quoi sert la fièvre ? Essentiellement à favoriser la réaction de l’organisme. Les agents infectieux ont en effet tendance à moins bien se développer lorsque la température s’élève. De même les cellules mobilisées dans la réaction inflammatoire, y compris en cas d’infection, les lymphocytes T et B, se montrent plus efficaces lorsque le corps est à 39 °C que lorsqu’il a sa température normale de 37° C.

C’est l’un des principaux arguments allant à l’encontre d’un traitement systématique d’une fièvre isolée chez l’enfant par ailleurs en bonne santé...

Dernier point, les parents doivent apprendre à reconnaître les signes inquiétants chez un enfant fébrile : vomissements, taches sur le corps, pleurs anormaux, enfant “ralenti”.»

Paul Benkimoun

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